Le phare de Tévennec
Terre de légendes, la Bretagne abrite de nombreux sites empreints de mystère. Parmi eux, vous avez la maison-phare de Tévennec. Elle se trouve au Finistère, perché sur un rocher battu par les vagues, jouissant de sa qualité de Monument Historique de France. Partez à la découverte du phare de Tévennec lors de votre séjour au sein de notre camping Guidel, Les Jardins de Kergal.
L’histoire du phare de Tévennec
Construit en 1869, le phare de Tévennec a pour but de sécuriser le Raz de Sein, un passage entre l’île de Sein et la pointe du Raz.
Pour comprendre le contexte, les bateaux devaient emprunter la chaussée de Sein lorsqu’ils naviguaient au large de la pointe occidentale de Bretagne. Ce passage est balisé par le phare d’Ar-Men et celui de l’île.
Beaucoup de marins délaissèrent cette voie plus sûre. Ils préférèrent le raccourci du Raz de Sein. Or, ce passage, surnommé « la baie des Trépassés », cause de nombreux naufrages en raison de ses courants violents et ses récifs acérés. L’installation du phare de Tévennec et du phare de la Vieille fut alors nécessaire.
Le Tévennec est une maison-phare bâtie sur un rocher. Il s’agit d’un tour carré de 11 mètres de haut et 2,40 mètres de côté, accolée à une maison du gardien de 7,3 x 8,8 mètres comprenant deux chambres, une cuisine et un grenier.
La légende autour du phare de Tévennec
Beaucoup de légendes lugubres entourent la maison et la tour de lumière. Son surnom de « portes de l’enfer » ne présage rien de bon.
Lors de la construction du bâtiment, les ouvriers entendent, selon eux, des cris plaintifs qui semblent dire « kerz kuit » (va-t’en). Les anciens du cap Sizun évoquent des plaintes des naufragés ayant péri au large.
Une fois construit, le phare de Tévennec acquiert la réputation d’être maudit. Les gardiens successifs ont tous été victimes d’étranges phénomènes.
Henri Guézennec, le premier gardien sombre dans la folie après quelques semaines passées dans la maison sur le rocher. Son successeur, Alain Menou, devient fou, lui aussi, après y avoir passé 7 années.
Après cela, aucun gardien n’a pu rester aussi longtemps sur le rocher ; certaines perdent la raison, d’autres se suicident ou meurent dans une circonstance étrange. L’édifice est classé pire phare de France.
Le dernier gardien, Ropart, demandait une mutation après s’y être installé quelque temps avec sa famille. Face à toutes ces difficultés, un feu permanent automatisé est installé sur Tévennec, ne nécessitant plus la présence d’un gardien.
Le phare de Tévennec aujourd’hui
Le phare de Tévennec revêt une particularité : c’est l’unique maison-phare construite en pleine mer en France. Plusieurs travaux ont été menés pour le moderniser : automatisation du feu en 1910, feu scintillant auxiliaire en 1939, installation de panneaux solaire en 1994…
En même temps, la maison-phare ne cesse de tomber en décrépitude. Plusieurs actions de sensibilisation pour la sauvegarde de ce patrimoine ont été menées et médiatisées en France et dans le monde.
De son côté, le président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises a bataillé pour obtenir des financements pour mener un chantier de restauration.
Fin avril 2023, un chantier extraordinaire (60 000 € de travaux) est mis en place pour rénover le phare et la maison sur l’îlot de rocher. L’objectif est de permettre à ce patrimoine de faire peau neuve.
Les phares ont toujours été des attractions en Bretagne. Cette région présente la plus forte concentration de phares en France et au monde. Le Finistère se démarque avec sa Route des phares et sa vingtaine d’édifices qui ont chacun son histoire et sa particularité. Le phare de Tévennec en fait partie. Pour l’admirer, rendez-vous à la pointe du Raz, à plus d’une heure de route de notre camping.
